Suite à mes posts sur les bouteilles liégeoises utilisées et réutilisées pour embouteiller le bourgogne dans la vallée de la Meuse, Yves Boileau sort de sa collection quelques documents qui illustrent ce commerce de vin en ou vers la Belgique.
Dans la première moitié du 19ème siècle, la circulation des vins fins de Bourgogne vers la Belgique nouvelle et indépendante (1830) se fit surtout grâce à des voituriers qui transportaient des fûts et/ou des paniers de bouteilles. Pour l’aspect de ces paniers, on en trouve parfois des représentations sous la forme de gravures naïves illustrant les « cartes-porcelaine » publicitaires des années 1840-1850.
Ce genre d’assortiment était notamment proposé par la Compagnie Générale des Vignobles, étonnant négoce spécialisé fondé à Paris (rue Montmartre), largement encensé dans certains journaux de l’époque, et comptant des succursales à Bruxelles et à Gand.
Les paniers (en osier tressé ?) contiennent des sélections variées de vins, de sept à une vingtaine de bouteilles bouchées, de provenances elles-aussi diverses : des meilleurs Bourgogne (Chambertin, Volnay, Richebourg, …) aux Bordeaux plus ou moins célèbres, mais également des vins de Champagne et de nombreuses « liqueurs » (Madère, Frontignan, Lunel, …) appréciées alors par les dames. Les prix de vente des paniers s’échelonnent de 12 à 30 francs. La bouteille moyenne autour de 2 francs l’unité, il y a de quoi se poser des questions sur la qualité des breuvages, ou la réalité des noms de crus : en 1810, les meilleurs crus des bonnes années se négociaient déjà à 4 ou 5 francs la bouteille, hors frais de transport et emballage !
Belgian Burgundy
As a complement to my posts on Liege bottles used and reused for the home-bottling of Burgundy in the Meuse valley (Belgium), Yves Boileau digs out of his collection printed documents that illustrate this wine trade in/to Belgium …
In the 1st half of the 19thC, the trade of fine Burgundy wines to the newly independent Belgium (1830) was mostly in the hands of carters who carried either barrels or “baskets” containing assorted bottles. The latter are naively depicted on china-like advertising cards in the years 1840-50.
Such baskets were proposed by the “Compagnie Générale des Vignobles”, a surprising specialized trader founded in Paris (Rue Montmartre), widely acclaimed in the newspapers at the time, and with branch offices in Brussels and Ghent.
These wicker (?) baskets contained variable numbers of bottles – usually from seven to twenty corked bottles of assorted wines, spanning from the best Burgundy wines (Chambertin, Volnay, Richebourg…) to more or less famous Bordeaux, but also Champagne and various « spirits » (Madeira, Frontignan, Lunel, …), especially appreciated by the ladies. Baskets price ranged from 12 to 30 francs. An average bottle price at 2 francs may raise questions as to the quality of the wines offered in these baskets: in 1810, the best vintage wines were yet sold at 4 or 5 francs a bottle, packaging and shipping costs not included!
Laisser un commentaire